Répondre aux besoins énergétiques des réfugiés au Burkina Faso et au Kenya

Répondre aux besoins énergétiques des réfugiés au Burkina Faso et au Kenya

Alors que le nombre de personnes déplacées augmente et que les budgets d’aide sont soumis à de nouvelles pressions, il est plus urgent que jamais d’identifier des solutions rentables et durables pour fournir de l’énergie aux réfugiés.
Père et fille dans leur abri dans le camp de réfugiés de Goudoubo, Burkina Faso, mars 2017. Photo: Kwesi Annim.
Cet article examine en détail la question de l’énergie et des déplacements, agence incentive en utilisant les connaissances des réfugiés dans les camps au Burkina Faso et au Kenya. Il cherche à promouvoir une meilleure compréhension de leurs besoins, priorités et préférences énergétiques, et explore comment un accès accru à l’énergie pourrait aider à obtenir un impact durable dans les deux camps étudiés. L’article est basé sur des recherches primaires du camp de Goudoubo au Burkina Faso et du camp de Kakuma I au Kenya, mais l’analyse et les conclusions sont pertinentes dans le contexte plus large des camps pour personnes déplacées de force.
Résumé des points
Le niveau d’accès à l’énergie dans les camps de réfugiés de Kakuma I et Goudoubo est faible, ce qui contribue à la pauvreté et entrave les efforts de secours et de développement. Essayer de répondre aux besoins de base en matière de cuisine, d’éclairage et de recharge de téléphone coûte cher aux réfugiés, consommant une part importante des budgets mensuels étirés.
La solution de cuisson prédominante consiste en des foyers améliorés de base brûlant du bois et du charbon de bois. La méthode du «feu à trois pierres» reste également courante. À Kakuma, trois familles sur cinq font état de problèmes de santé dus à la fumée des cuisinières.
L’éclairage public est une priorité élevée pour les résidents, en raison de préoccupations concernant la sécurité et la sûreté dans les camps. À Goudoubo, 86% des personnes interrogées ont déclaré que davantage de membres du ménage sortiraient après la tombée de la nuit s’il y avait un meilleur éclairage public.
Une proportion importante de réfugiés paieraient pour des technologies énergétiques plus propres et plus efficaces, mais beaucoup ne disposent pas des ressources financières nécessaires et le développement des marchés pour ces produits reste en partie tributaire d’un soutien financier soutenu.
Il existe un besoin pour une diversité de technologies énergétiques qui offrent différents niveaux et qualités de service; une approche «taille unique» n’est pas appropriée si l’accès universel à l’énergie durable doit être réalisé.
Les foyers et les combustibles propres (GPL, éthanol, biogaz, etc.) sont très demandés, mais nécessitent des investissements beaucoup plus importants pour être introduits à grande échelle. La biomasse solide et les foyers améliorés continueront d’être d’importantes solutions de cuisson à Kakuma I et Goudoubo, ainsi que dans d’autres camps de réfugiés. Un passage à une cuisson plus efficace peut être réalisé à peu de frais ou sans frais supplémentaires pour la proportion importante de personnes qui cuisinent encore sur des feux à trois pierres.
Les utilisateurs de produits solaires domestiques de qualité vérifiée dépensent beaucoup moins en lumière et en électricité que les personnes utilisant des technologies inférieures. Une forte reconnaissance de la marque et une forte volonté de payer indiquent un marché important et une opportunité importante pour le secteur privé solaire.
Les solutions centralisées d’approvisionnement en électricité – mini-réseaux ou connexions au réseau – sont plus économiques que plusieurs générateurs diesel autonomes. L’approche fragmentaire et ad hoc actuelle, chaque installation gérant sa propre alimentation électrique, est intrinsèquement du gaspillage. Une plus grande coordination entre les clusters humanitaires est nécessaire pour que les solutions centralisées puissent être évaluées, conçues, financées et mises en œuvre.
La collecte de données sur les dépenses et la consommation d’énergie, ainsi que la quantification des impacts à grande échelle des technologies améliorées, est nécessaire pour construire un argument convaincant pour l’investissement dans les infrastructures électriques. En outre, engager les réfugiés sur leurs besoins, leurs préférences et leur volonté de payer peut améliorer la durabilité et l’impact des interventions énergétiques.
Chatham House fait partie de la Moving Energy Initiative, un consortium qui œuvre pour une énergie propre pour les réfugiés. Pour plus d’informations, visitez movingenergy.earth

admin9041

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